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Les mois de mai et de juin ont été chargés. Nous avons d’abord procédé à une priorisation de nos demandes sectorielles. Celle-ci nous a permis d’entreprendre des négociations soutenues avec le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC).

Dès que nous avons déposé notre cahier de demandes priorisées, nous avons été à même de constater que la partie patronale souhaitait elle aussi s’inscrire dans un exercice sérieux, car elle a aussi très rapidement présenté une version réduite de son propre cahier. 

Nous avons ainsi négocié de manière soutenue jusqu’au 30 juin 2020. Même si les échanges progressaient bien sur différents enjeux, nous avons mentionné au CPNC qu’un règlement ne serait possible que si le Conseil du trésor débloquait davantage de ressources pour améliorer nos conditions de travail, notamment pour les enseignantes et les enseignants à la formation continue. Pour l’instant, il n’y a que 4,6 millions de dollars sur la table, dont la moitié est non récurrente, soit moins de 30 équivalents temps complets (ETC) récurrents pour les 45 syndicats membres de la FNEEQ-CSN. Vous aurez conclu comme nous que cela s’avère nettement insuffisant.

ET TOUT À COUP…

Le premier ministre du Québec François Legault, lui-même impatient d’en finir avec les négociations du secteur public, selon ses propres dires, a décidé de procéder à un important remaniement ministériel.

Les deux ministères impliqués dans nos pourparlers, le secrétariat du Conseil du trésor et le ministère de l’Enseignement supérieur, ont désormais de nouveaux titulaires. Ces changements de nature politique nous laissent croire qu’un certain temps pourrait s’écouler avant que nos vis-à-vis aient de nouveaux mandats pour poursuivre les discussions productives que nous avions entamées.

Dans ce contexte, nous avons convenu avec le CPNC de prendre des vacances pendant la période estivale. Nous sommes néanmoins prêt-es à retourner à 24 heures d’avis à la table sectorielle si le Conseil du trésor accepte de procéder à un ajout significatif de ressources.

LA DEMANDE DE MÉDIATION

Bien que nous ayons fait des avancés à la table sectorielle, le comité de stratégie en est venu à la conclusion qu’il était opportun de demander la médiation.

Cette dernière constitue une étape qui permet de débloquer les verrous légaux entourant l’obtention du droit de grève. Il s’agit d’un passage obligé, prévu dans la loi encadrant notre négociation, à l’issue duquel notre rapport de force augmente. En effet, si jamais, au courant de l’automne, nous envisageons le recours à des moyens de pression plus lourds, voire la grève, nous aurons au moins réglé cet aspect technique.  

Nous considérons par ailleurs que la demande de médiation lance un message non équivoque à la partie patronale : la FNEEQ est entièrement engagée dans la négociation et elle prend tous les moyens à sa disposition pour la faire progresser. En ce sens, la rentrée du mois d’août se révélera déterminante.      

Sur ce, votre comité de négociation et de mobilisation vous souhaite un bel été !

Solidarité ! 

Source: https://secteurpublic.quebec/project/info-nego-7/

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